Il me semble qu’il faut, avant toute chose, mener une véritable politique de réduction des déchets et pour cela :
– mener une grande campagne d’information et de prévention sur le tri et la réduction des déchets en y consacrant 5 % des budgets engagés dans la “gestion des déchets” ;
– favoriser la création de structures permettant le réemploi, la réparation (favoriser les recycleries et ateliers de réparation) ;
– favoriser le compostage y compris pour les résidents d’immeubles collectifs qui n’ont pas la possibilité d’utiliser leur propre compost, par des points de collecte plus nombreux et correctement situés auprès des habitats collectifs (résidences, campings, aires de camping-car, etc.) et/ou par un ramassage des déchets fermentescibles sur les zones ou l’installation de composteurs collectifs n’est pas possible ;
– inciter à un tri beaucoup plus strict par la généralisation de la Tarification incitative ;
– renforcer les ambitions de réductions des collectivités ;
– étudier et mettre en oeuvre toutes actions complémentaires favorisant la réduction des déchets.
L’incinération doit rester le traitement ultime après mise en oeuvre de tous les moyens de prévention, de réutilisation et de diminution des déchets et les questions de santé environnementale et risques sanitaires doivent être traitées et analysées par des experts indépendants.
++ pour les recycleries et les points de composts collectifs
Merci pour votre contribution, vous trouverez ci-dessous la réponse de Touraine Propre, maître d’ouvrage de cette concertation.
Vous avez raison, la réduction de nos déchets est une priorité et doit faire l’objet de politiques locales ambitieuses. Le code de l’Environnement est d’ailleurs très clair dans sa hiérarchie des modes de traitement (page 20 du dossier de concertation), la prévention est la première étape à déployer. Il faut néanmoins penser une stratégie de traitement sur le long terme pour les déchets qui n’arriveront pas être réduits. L’Indre-et-Loire repose aujourd’hui majoritairement sur l’enfouissement de ses déchets ultimes. Du point de vue de cette hiérarchie des modes de traitement, la valorisation énergétique de nos déchets représente ainsi une amélioration par rapport à l’enfouissement.
Vous citez plusieurs axes d’actions très intéressants, ils sont pour la plupart pris en compte dans la première version consolidée du programme départemental de prévention proposé à la concertation. La liste des actions de ce programme est notamment présentée à la page 46 du dossier de concertation, chacune d’elle est détaillée dans le document annexe PLPDMA 2024-2030 disponible dans l’espace Ressources de la plateforme. Nous tiendrons compte de vos propositions complémentaires durant la phase de révision de ce document qui se tiendra à l’issue de la période de concertation.