L’incinérateur de Saint-Benoît la forêt n’est pas une « Unité de valorisation énergétique ».
L’insuffisance de valorisation énergétique de l’usine actuelle avait déjà été notée par la Cour des comptes en 2015. Actuellement, la valorisation énergétique annoncée est de 51,40% (compte rendu du SMICTOM 28/06/2023). C’est insuffisant pour être considéré comme une « unité de valorisation énergétique ». Le discours tenu par les dirigeants est toujours flou et ambigu sur la proportion réellement utilisée pour « chauffer l’hôpital ». Seulement 12 % environ de l’énergie est vendue à l’Hôpital. Le reste de l’énergie dite « valorisée ! » sert à faire fonctionner l’incinérateur. Ces données floues dans les discours sur la part réelle utilisée pour le centre hospitalier servent à produire une image vertueuse de l’incinérateur auprès des habitants. Elle est fausse.
Aucune donnée n’est fournie pour identifier les systèmes de production d’énergie et les coûts de raccordement de l’usine projetée dans le chinonais
A aucun moment, les élus et encore moins les habitants n’ont eu connaissance des données permettant de débattre de la pertinence du projet dans sa globalité. La décision de construire un nouvel incinérateur est proclamée, sans vote informé des élus de la communauté de commune, ni des élus du SMICTOM.
Aucune indication n’est fournie sur le système de valorisation énergétique qui va être mis en place pour l’équipement en projet : chaleur (rendement énergétique de 70 à 80 %), électricité (rendement énergétique de 20 à 25%), cogénération (rendement énergétique de 60% ) ?
La création, l’extension des raccordements vont avoir un coût. Celui-ci n’est pas intégré aux chiffres annoncés concernant la nouvelle construction envisagée. Cela engage pourtant le territoire pour les 30 ans à venir, bien au-delà de la municipalité actuelle. Qui les finance ? Les collectivités, l’industriel, les bénéficiaires ?
Nous vous remercions pour votre contribution à la concertation “Cap 2030 : vers une Touraine propre”.
L’ensemble de vos commentaires et suggestions va être étudié dans le cadre de la révision du programme départemental de prévention des déchets ménagers et assimilés (PLPDMA) et de la stratégie de traitement et de valorisation. Le bilan de cette concertation sera rendu public à la mi-octobre 2024.
Nous vous remercions pour votre contribution. Veuillez trouver ci-dessous un complément de réponse du Groupement du Sud tourangeau.
L’ensemble des données relatives à la production de vapeur est présent dans le rapport annuel du SMICTOM du Chinonais ; rapport public consultable et téléchargeable sur son site internet.
En 2023, 48991 tonnes de vapeur ont été produites par l’usine d’incinération de Saint Benoit la Forêt. 6048 tonnes ont été utilisées pour alimenter le centre hospitalier du Chinonais en chauffage et eau chaude, soit 12% de la quantité produite totale.
La véracité de ces données est établie. La restitution aux usagers est également totalement transparente.
Concernant votre remarque sur le manque d’informations en lien avec l’identification des systèmes de production d’énergie et les coûts de raccordement de l’usine projetée dans le chinonais, il est, au stade de la concertation préalable, prématuré de déterminer ces éléments. En effet, ces derniers entrent dans le cadre de la réalisation d’études de faisabilité technique plus poussées et couteuses. Etudes effectuées après validation du projet global de construction.
De telles études, réalisées en amont de la concertation préalable, aurait très probablement favoriser de vives réactions quant à l’insincérité de cette démarche.
Afin d’optimiser l’avancement de ce projet en temps masqué, un dossier de consultation des entreprises (DCE) est en cours de rédaction. Il a pour objet le recrutement d’une assistance à maîtrise d’ouvrage (AMO) pour la passation de contrats de concession de travaux et de services de construction et d’exploitation d’une UVE ainsi que pour l’exploitation et le démantèlement de l’ancienne usine d’incinération. Ce recrutement est prévu pour novembre 2024. L’AMO devrait alors :
₋ rédiger un programme fonctionnel pour contractualiser avec le futur titulaire des contrats de concession de travaux et de service ;
₋ planifier et réaliser l’étude initiale d’impact environnemental ;
₋ planifier et contrôler également le dossier d’autorisation environnementale au titre des installations classées pour la protection de l’environnement (ICPE) réalisé par le titulaire des contrats de concession de travaux et de service, puis suivre toute la procédure d’instruction du dossier depuis la sollicitation de l’administration visant à obtenir un « certificat de projet » jusqu’à l’enquête publique et l’obtention de l’arrêté préfectoral autorisant l’unité de valorisation énergétique ;
₋ contrôler les différentes étapes de la construction de l’UVE ; Rapport de la concertation préalable L121-17 / Touraine Propre 12 ₋ assurer sa mise en service industrielle (2030-2031).
Cette procédure, lancée en cas d’acceptation du projet de construction d’une unité de valorisation énergétique, devra clairement établir les systèmes de production d’énergie et les coûts associés.