Bonjour,
Merci pour ce dossier très clair et pédagogue.
Je souhaite contribuer et poser des questions sur les choix portés par les élus.
J’ai écrit plusieurs points dans une seule contribution car plus simple pour moi.
1 – Objectif de réduction de 16% – page 48
Les explications et le graphique de la page 48 montre une réduction conséquente entre 2022 et 2030.
Je trouve personnellement que cette objectif est très ambitieux aux vues des données présentées sur les années précédentes et sur le fait qu’une bonne partie de cette réduction porte sur une réduction individuelle des déchets. En effet, on voit qu’il y a bien un réduction, mais je ne crois pas à un effort de réduction de la part des citoyens aussi fort. La pédagogie permettra de convaincre les convaincus et pour ceux qu’ils n’y crois pas cela ne changera rien il me semble. La taxation qui augmente aura surement un effet, mais le fait que la taxe d’ordure ménagère soit inclus dans les impôts n’est pas ou peut visible et le fait que nous la payons qu’en une seule fois, ne permets pas de ce rendre compte réellement de ce qu’on paye.
Les calculs de dimensionnement sont réalisés sur cette hypothèse de 16 % de réduction. En étant à peut près sur que nous n’aurons pas atteint cette objectif trop ambitieux, la solution sera d’exporter le surplus vers les départements voisins.
Comment avez-vous calculer ce risque dans l’étude? Qu’elle est le montant associé à ce risque? Car ce risque peut jouer un rôle important dans la prise de décision de la variante retenue.
Merci de communiquer ces éléments.
2 – Solution à 2 unités
Je suis tout à fait d’accord avec ce choix d’avoir deux unités de traitement, je pense que cela va dans le bon sens de réduire les distances entre les sources et les exutoires. D’autant plus qu’une unité est existante et une revalorisation de cette équipement est envisagé. Je pense que nous sommes totalement dans les principes de développement durable sur ce point. Merci.
3 – Implantation de l’unité Tours Nord
Il me semble que l’implantation au niveau de l’aéroport est cohérente et répond à plusieurs problématiques et ainsi limite les risques d’acceptation pour les citoyens. En effet :
– les routes existantes sont dimensionnées pour les transports de déchets. Pas besoin de renfoncer des routes ailleurs.
– on réutilise une “friche”, ce qui permet de ne pas grignoter des terres agricoles supplémentaires.
– Pas ou peut de logements à coté.
4 – Implantation de l’unité à Saint-Benoit
Le fait de réutiliser une installation existante est tout à fait dans la logique du développement durable et permet de ne pas construire de nouvelles infrastructures routières, de ne pas empiété sur des zones naturelles ou agricoles.
Je vous remercie de mettre en avant cette solution d’aménagement.
5 – Dimensionnement des unités – variantes autonomies/retenues :
Je recommanderai en tant que citoyen l’hypothèse autonomie avec une gestion totale des déchets produits sur les nouveaux incinérateurs. En effet, bien que cette variante représente un investissement plus important pour la construction, l’amortissement sera forcément plus long mais elle a le mérite de maitriser mieux les risques financiers et au final cela reviendra moins cher à la collectivité que la solution intermédiaire.
Je suis d’avis quitte à payer maintenant autant investir sur l’avenir et limiter les risques financiers alors que dans l’hypothèse retenue, les exportations représentes un risque fort lié aux transports interdépartementaux, aux taxes qui augmenteront et au prix du pétrole qui ne peut que augmenter.
L’effort financier ne me semble pas beaucoup plus important entre la solution autonomie et la solution retenue aux vues du peu d’investissement qu’il y a eu lors de ces 30 dernières années. Je pense qu’on peut faire cette effort qui en plus sera amortie et plus rentable au final.
Au final avec la solution retenue, cela reviendra plus cher aux citoyens que la solution autonomie.
Pouvez-vous expliquer les différences de couts et les amortissements entre les différentes solutions, en effet, le tableau page 80 ne présente pas les années d’amortissements.
6 – Financement des unités
6-1 : Unité Tours Nord :
Page 63 : il est indiqué que Tours Métropole finance le projet.
La solution d’une délégation de service publique de type concession pour réaliser l’incinérateur et l’exploitation pendant X années avec une récupération des locaux à la fin de la concession a-t-elle été envisagée?
Le modèle de financement réalisé sur la création du nouveau centre de tri à Parçay-Meslay construit et exploité par Paprec ne peut-il pas être reproduit pour les incinérateurs? Cela permet de financer les grosses infrastructures par des privés mais revient à la collectivité au final, je trouve se principe gagnant gagnant lorsque les appels d’offres sont bien écrits bien sur.
Cela permet également d’envisager des infrastructure plus “grosses” que celles prévues actuellement.
Pouvez-vous préciser ces points svp?
6-2 Unité Saint Benoit :
Page 76 il est indiqué que le financement du projet de construction n’est pas établi. Je trouve cela regrettable pour une concertation publique… Il serait inintéressant de présenter ce point car il fait parti prenante d’un avis pour ce type de projet.
Comme pour l’unité Tours Nord, le modèle de financement public/privé est-il envisageable?
Les élus préfèrent-ils un financement 100% publique?
Il est important que ce point soit développer pour que nous puissions donner un avis objectifs avec toutes les données.
Conclusion
Je vous remercie pour cette concertation, pour le document et pour les futurs réponses que vous apporterez.
Bon courage pour les personnes qui synthétiseront les questions / avis et pour les réponses (personnels du BE)
Merci pour votre contribution, vous trouverez ci-dessous les réponses de Touraine Propre, Tours Métropole Val de Loire, et du groupement du Sud tourangeau, les 3 maîtres d’ouvrage de cette concertation.
Point 1 : Réponse de Touraine Propre
Le projet de programme de prévention départemental prévoit un suivi régulier pour évaluer chaque année l’impact de ses actions et mesurer sur toute sa durée son écart à l’objectif de 16%. La stratégie départementale proposée à la concertation, et actuellement privilégiée par les maîtres d’ouvrage, tient compte de cette incertitude. C’est dans ce sens qu’elle prévoit une part d’exportation de 40 000 tonnes en plus des 2 projets d’UVE, qui pourra être mobilisée selon les résultats obtenus par ces actions de prévention. Ce scénario et les différentes variantes qui ont été étudiées sont présentes dans le dossier de concertation que vous pouvez retrouver dans l’onglet Ressources de la plateforme.
Point 5 : Réponse de Touraine Propre
En effet, le dossier de concertation ne précise pas les différences de coûts et d’amortissements pour les différentes variantes envisagées. Ces éléments sont toutefois détaillés dans le rapport de l’assistance à maîtrise d’ouvrage du cabinet SAGE (p.34) disponible dans l’espace Ressources de la plateforme.
Point 6.1 : Réponse de Tours Métropole Val de Loire
Le modèle de la délégation de service publique de type concession pour réaliser l’incinérateur et l’exploitation pendant environ 20 ans avec une récupération des locaux à la fin de la concession est en effet la solution privilégiée par la Métropole.
Dans le cas du centre de tri de Parçay-Meslay, le financement du bâtiment et du process de tri est porté par la SPL Tri Val de Loire, ce qui n’est pas la voie privilégiée par TMVL.
GST : point 6.2
Le groupement du Sud tourangeau, qui regroupent les 4 communautés de communes de Chinon, Vienne et Loire, Touraine Val de Vienne, Loches Sud Touraine et Touraine Vallée de l’Indre, a fait appel à une assistance à maîtrise d’ouvrage (AMO) pour préciser le dimensionnement ainsi que le montage juridique et financier du projet de reconstruction de l’UVE de Saint-Benoît-la-Forêt. Cette AMO est actuellement en cours depuis le mois de janvier 2024. Ses conclusions seront bientôt rendues et s’intéressent justement à la définition plus précise des points soulevés dans votre question. Nous pourrons ainsi vous répondre plus précisément après réception de ce livrable, c’est-à-dire à partir du 3 juillet prochain. Vous pouvez d’ores-et-déjà retrouver les premiers éléments de cette étude dans l’onglet Ressources de la plateforme.