Ce plan manque cruellement d’ambition, et l’on se contente de poursuivre sur la voie actuelle en faisait “un peu moins”. Il faut absolument mener une politique de réduction qui porte ses fruits et qui est ambitieuse pour LES décennies suivantes.
Voici le détail de ma contribution :
1. Manque d’Ambition
– PLPDMA (Plan Local de Prévention des Déchets Ménagers et Assimilés) : les objectifs de réduction des déchets (16% entre 2022 et 2030) sont insuffisants. Une révision à 35% est souhaitable.
– Rôle des Collectivités : besoin d’un engagement fort des collectivités pour soutenir les filières de prévention comme le compostage, le vrac, le réemploi et la réparation.
– Budget de Prévention : minimum 5% des budgets de gestion des déchets doit être alloué à la prévention.
2. Élimination/Prévention
– Priorité à la prévention : l’incinération doit être une exception, utilisée uniquement pour les déchets ultimes.
– Problèmes de l’incinération : l’incinération consomme des ressources financières importantes et génère des polluants. Elle empêche également la réduction des déchets en créant une dépendance à un flux constant de déchets.
3. Taxe ou Redevance Incitative
– Tarification incitative : cette approche devrait être généralisée pour atteindre les objectifs régionaux.
– Acceptabilité : des mesures incitatives et des récompenses pour les bonnes pratiques peuvent améliorer l’acceptation de cette tarification.
4. Incinérateur
– Impact Environnemental : l’incinération produit plus de déchets qu’elle n’en traite et contribue de manière significative aux émissions de CO2.
– Problèmes Techniques et Sanitaires : les variations de la composition des déchets rendent le dimensionnement des incinérateurs compliqué et leurs rejets sont dangereux pour la santé humaine et l’environnement.
5. Collectes
– Optimisation des Collectes : réduction du nombre de collectes pour économiser des ressources et allouer les économies à la prévention.
– Revoir la collecte des déchets verts pour réduire la consommation de carburant.
6. Compostage
– Développement du Compostage : Encourager le compostage des biodéchets avec des professionnels pour l’entretien et une cartographie des points de compostage.
– inciter les entreprises et industriels à composter de manière efficace.
7. Recyclerie et Réemploi
– Développement des recycleries : soutien financier et logistique pour les recycleries et rattachement de celles-ci à chaque déchetterie.
– Filières de Réemploi : encouragement des initiatives de réemploi pour divers objets, en particulier les déchets d’équipements électriques et électroniques (D3E) et le verre.
8. Vrac
– Promotion du Vrac : soutenir le vrac pour réduire les emballages superflus et encourager les consommateurs à se débarrasser des emballages à la sortie des magasins.
CONCLUSION :
– Stratégie Insuffisante : la stratégie actuelle manque d’ambition, notamment en matière de tarification incitative et de compostage.
– Prévention Prioritaire : le traitement des déchets doit être secondaire à la réduction des déchets. L’incinérateur ne devrait être construit qu’après la mise en œuvre complète de mesures de prévention efficaces.
Merci pour votre contribution, vous trouverez ci-dessous les réponses de Touraine Propre, maître d’ouvrage de cette concertation.
Le projet proposé dans le cadre de la concertation “Cap 2030 : vers une Touraine propre” entend faire de la réduction des déchets une priorité, conformément à la hiérarchie des modes de traitement des déchets inscrite dans le Code de l’environnement.
Très concrètement, le programme de prévention départemental (PLPDMA) propose un objectif de réduction des déchets ménagers et assimilés (DMA) de 16% entre 2022 et 2030, c’est-à-dire une réduction de 531 kg/hab/an à 446 kg/hab/an d’ici 2030. D’un point de vue réglementaire, cet objectif départemental répond et dépasse les objectifs régionaux fixés par le SRADDET.
L’incinération des déchets au sein d’unités de valorisation énergétique (UVE) serait uniquement réservée aux déchets n’ayant pas pu être réduits en amont. En ce sens, les maîtres d’ouvrage ont choisi de sous-dimensionner les 2 UVE proposées pour une capacité totale de 100 000 tonnes annuelles alors que les besoins estimés à l’horizon 2030 sont de 140 000 tonnes (donnée incluant l’objectif de réduction du PLPDMA de -16%).
Nous vous remercions pour ces nombreuses remarques et suggestions que nous allons étudier dans le cadre de la révision du PLPDMA et de la stratégie de traitement qui interviendra à la rentrée prochaine.