A l’attention de Madame Brigitte Chalopin et de Monsieur Phillipe Bertran, garants du débat public.
Lors de la réunion publique organisée sur le traitement des déchets par Touraine Propre le 11 juillet 2024 à Chinon, j’ai été contraint de me comporter d’une façon un peu cavalière pour pouvoir m’exprimer d’une voix forte, sans que le micro me soit proposé, malgré plusieurs demandes.
Après un rappel de la bienséance pour me faire taire. Il m’a été proposé d’attendre 10 minutes.
Effectivement, j’ai enfin eu l’occasion de rappeler, comme les organisateurs s’y attendaient, que la page 86 du dossier de concertation « variante autonomie à 1 UVE » mettait en évidence la fragilité de cette solution : « peu adaptable à une réduction plus importante de nos déchets, investissements conséquents à court terme », en précisant aussi qu’avec cette variante « aucun déchet n’est exporté »
Facile d’en déduire qu’avec deux UVE, ce sera deux fois plus difficile de s’adapter à une réduction des déchets qui doit être plus importante que les 16% en 2030.
D’autant plus contradictoire que dans le département voisin du Maine-et-Loire, dans une « déclaration d’intention » signée aussi par le président de Tours Métropole, le Sivert envisage d’ajouter un nouveau four d’une capacité de 85 000 t/an à l’UVE de Lasse dont la capacité est déjà de 120 000 t/an. Pour y arriver, le document précise : « Il s’agit donc de : (…) accueillir les tonnages d’OMr et du TVI (…) et une partie de ceux de Tours Métropole » « soit 25 000 t/an en provenance de Tours Métropole Val de Loire »
Puisque les organisateurs n’avaient pas l’intention d’évoquer ces contradictions, il aurait été juste que dans le cadre d’un débat qui se veut démocratique, la parole me soit donnée sans avoir à la prendre contre la volonté des organisateurs.
Jean-Claude Renoux
Merci pour votre contribution, vous trouverez ci-dessous les réponses de Touraine Propre et de Tours Métropole Val de Loire, maîtres d’ouvrage de cette concertation.
La concertation publique doit garantir la participation de toutes et tous. C’est pour cela que les maîtres d’ouvrage ont volontairement fait appel à la commission nationale du débat public (CNDP). Afin de garantir un débat démocratique de qualité, certaines règles de participation doivent être respectées. Au début de chaque réunion publique, elles ont été rappelées par les facilitateurs dont le travail est justement d’animer ces temps d’échange.
Les variantes que vous mentionnez (“autonomie à 1 UVE” et “autonomie à 2 UVE”) ne sont pas celles privilégiées par les maîtres d’ouvrage. Comme indiqué à la page 82, les porteurs de projets ont proposé en priorité à la concertation la variante “volontariste”. Elle a pour principal avantage de favoriser une gestion locale de nos déchets, qui plus est adaptable à une réduction plus importante compte tenu de l’intégration d’une part d’exportation vers des départements limitrophes à l’Indre-et-Loire (dont fait partie l’UVE de Lasse). De plus, elle garantit une maîtrise des coûts et de la production locale d’énergie.
Il s’agit donc d’une forme de complémentarité, et non d’une quelconque contradiction. Concernant l’UVE de Lasse, nous vous invitons à consulter cette même page 35 du dossier de concertation qui précisait dès le début de cette concertation que « le partenariat [entre le SIVERT et Tours Métropole Val de Loire] a été acté par la signature d’un groupement d’autorités concédantes en novembre 2023. Tours Métropole Val de Loire s’est engagé à apporter 33 % de ses ordures ménagères résiduelles plafonnées à hauteur de 25 000 tonnes annuelles et ceci pendant toute la durée de la délégation de service public (23 ans). Une concertation préalable a été lancée par le SIVERT à ce sujet. Elle se tiendra du 13 mai au 14 juin 2024, avec une réunion publique prévue le 6 juin à 18h30 à la mairie de Tours (salle Anatole France) ».
Nous vous remercions pour votre contribution. Veuillez trouver ci-dessous un complément de réponse de Tours Métropole Val de Loire.
Au vue des baisses de tonnages d’ordures ménagères ces 3 dernières années, Tours Métropole est en train de revoir le dimensionnement à la baisse d’une éventuelle future UVE.