Contribution Individuelle

Réf. 0022

Quelques réserves liées au PLPDMA

Laura

Guellier -

11 juin 2024

Bonjour,

J’émets quelques réserves en lien avec la construction d’un incinérateur (“UVE”), qui pour moi n’est pas en accord avec votre volonté de réduction des déchets. Un incinérateur coûte excessivement cher, ce budget pourrait être dédié à une prévention et un accompagnement des entreprises encore plus poussée comme prévu dans le PLPDMA.

Ensuite je pense qu’il serait intéressant de mettre en avant l’eau du robinet en Touraine comme argument contre l’utilisation/achat de bouteilles plastiques en informant la population sur sa qualité.

Autre sujet que je trouve indispensable et non abordé dans le PLPDMA : l’hygiène durable. Que ce soit l’aspect santé ou déchets sanitaires qu’on ne peut pas traiter. Plusieurs villes sont assez inspirantes à ce sujet telle que Nancy qui propose une aide à l’achat de culottes, cup, serviettes menstruelles réutilisables. De nombreuses études montrent que les protections menstruelles jetables sont remplies de pesticides, perturbateurs endocriniens, pétrole… Tous ces produits peuvent être a l’origine de nombreux cancers chez les femmes et de dérèglement hormonale.
D’autres possibilités comme utiliser des cotons lavables dans les maternités a la place des lingettes qu’on ne peut pas recycler et qui ont, une nouvelle fois, une composition déplorable.

Cette publication a un commentaire

  1. Syndicat - Administrateur

    Merci pour votre contribution, vous trouverez ci-dessous la réponse de Touraine Propre, maître d’ouvrage de cette concertation.

    Nous comprenons vos réserves concernant les coûts liés aux installations de traitement de nos déchets résiduels par rapport à la stratégie de prévention de nos déchets ménagers et assimilés (DMA). Cette stratégie de traitement est cependant dimensionnée en fonction des objectifs de réduction proposés pour notre département à l’horizon 2030. Ces objectifs (-16% entre 2022 et 2030) impliquent déjà une rupture importante par rapport à la baisse tendancielle qu’on observe depuis 15 ans (-4% seulement entre 2010 et 2022) dans notre production de déchets. Or les solutions locales de traitement (2 centres d’enfouissement et 1 incinérateur) ne permettront plus d’éliminer nos déchets en Indre-et-Loire après 2030. En 2030, en tenant compte de ces objectifs de réduction, les déchets à éliminer représenteraient encore un gisement de près de 140 000 tonnes par an. Malgré l’effort évident qu’il nous faut entreprendre pour intensifier nos actions de réduction, nous devons, en parallèle, anticiper dès maintenant l’émergence de nouvelles solutions de traitement locales pour assurer la continuité de traitement de nos déchets “ultimes”.

    Vous mentionnez deux pistes à intégrer dans cette politique départementale de prévention : la promotion de l’eau du robinet et de l’hygiène durable.
    La première a bien été prise en compte dans le programme de prévention départementale proposé à la concertation dans sa Fiche 3 – Action 12 (page 56) avec l’expérimentation du déploiement de fontaine à eaux reliées au réseau d’eau potable dans les lieux de passage, dans l’optique de limiter l’achat de bouteilles/canettes jetables. La promotion de l’eau du robinet pourra également être intégrée aux campagnes de communication départementale (Fiche 1 – Action 1, page 52).
    La seconde piste que vous mentionnez est en revanche bien absente de ce programme et nous vous remercions pour votre contribution. Celle-ci sera prise en compte durant la phase de révision du document qui se tiendra à l’issue de cette concertation.

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