Contribution Individuelle

Réf. 0094

communication et actions du smictom

Christophe

RENARD -

14 juillet 2024

Je suis professeur au lycée Rabelais et j’encadre les éco-délégués depuis deux ans. Très tôt dans l’année scolaire 2022-2023 nous avons découvert grâce à l’association “zéro déchet Touraine” que notre lycée devait valoriser tous ses biodéchets au 1er janvier 2023 car il en émet plus de 5 tonnes à l’année. Nous avons alors sollicité le Smictom pour que notre volonté de composter nos biodéchets puisse être accompagnée par des professionnels. Malheureusement, si le smictom nous a bien fourni 2 composteurs domestiques gratuitement les intervenantes nous ont bien avoué que leur aide allait s’arrêter là et qu’elles ne pouvaient pas nous proposer une aide d’une autre nature car “ce n’est pas dans nos missions” nous avaient-elles avoué à l’époque. Nous avons alors décidé de construire nos propres composteurs dans le lycée et ceux-ci nous ont permis de respecter la loi jusqu’en décembre 2023 date à laquelle le contrat avec l’association “Compost and co” a pu débuter. Désormais, grâce à cette association, nos déchets d’origine animale et végétale sont enlevés toutes les 2 ou 3 semaines puis ajoutés dans un grand composteur géant et à terme ce compost est fourni à des agriculteurs. Ne pourrait-on pas imaginer une solution du même type dans le chinonais avec collecte des composteurs collectifs pour des copropriétés où personne n’est intéressé par la valorisation du compost final ? Je suis désolé mais j’avoue rencontrer un problème avec l’application de cette nouvelle loi. Depuis le 1er janvier 2024, tous les citoyens français doivent valoriser les biodéchets mais si on peut se réjouir que davantage de composteurs sont livrés et que le pourcentage de biodéchets dans nos poubelles noires diminue un peu dans le chinonais ce n’est franchement pas suffisant. Sur le site du Smictom, je n’ai pas trouvé de carte de composteurs collectifs. Comment les gens qui arrivent à Chinon et qui voudraient simplement respecter la loi au niveau de la gestion de leurs biodéchets peuvent ils le faire s’ils posent leurs valises dans des immeubles périurbains ou en appartement en plein centre-ville. Le Smictom a son rôle à jouer à ce niveau et se doit d’informer davantage les habitants. Le journal du Smictom devrait paraitre plus régulièrement, il est clair qu’un seul numéro depuis 1 an pour un tel changement ce n’est pas assez. Pour moi, il aurait fallu un numéro en amont pour préparer les gens, un au moment du changement de la loi en insistant bien sur son caractère obligatoire et un au printemps 2024 pour montrer les changements, apporter des témoignages de gens qui se sont mis à composter par exemple. Mais cela ne suffit pas, à mes yeux il faut aussi faire de la pédagogie en formant les citoyens lors de réunions dédiées si on veut vraiment faire avancer les choses.
L’autre point que je ne comprends pas dans la gestion est celui du ramassage des déchets. Depuis le 1er janvier 2023 tous les emballages vont dans la poubelle jaune. Or les emballages sont, de très loin, ce qui représente le volume le plus important des éléments présents dans nos poubelles. Dans mon foyer nous sommes 5, et depuis que tous les emballages vont dans le sac jaune, je suis passé d’un sac de poubelle noire de 30L dans ma cuisine à un sac de 10L… que je vide toutes les 2 semaines ! J’avais appelé le Smictom il y a déjà 1 an et demi pour échanger sur le sujet à propos des déchets du lycée mais je constate que rien n’a changé au niveau du ramassage des ordures : il y a toujours 2 ou 3 tournées de poubelles noires pour 1 tournée de poubelles jaunes à Chinon… Donc je vais reposer la question maintenant qu’on a un peu plus de recul : est-ce pertinent de continuer à faire circuler des camions-poubelles s’il y a nettement moins de sacs noirs à ramasser ? Et si jamais il y a toujours autant à ramasser, c’est qu’il est clairement nécessaire de mener des actions de communication là aussi pour que les gens se sentent davantage concernés par le “bon” tri des déchets. Pour aller dans ce sens, dans toutes les centres-villes, bourgs environnants, grandes surfaces etc… il faudrait une poubelle jaune collée à la poubelle noire à chaque fois sinon on continuera à trouver des poubelles noires remplies d’emballages. Pour moi tout ceci est du bon sens. Je vous remercie pour la lecture de ces lignes et j’espère que vous porterez de l’intérêt au témoignage que je viens de formuler. Bien à vous,
Christophe RENARD

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